Prédation La Confédération paysanne veut un statut pour les chiens de protection
Devant l'augmentation des conflits en lien avec les chiens de protection et l'élargissement du territoire des loups, la Confédération paysanne alerte sur l'urgence de mettre en place un statut juridique spécifique pour ces compagnons de travail.
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"L’État doit accélérer le projet de statut des chiens de protection car la question de la prédation concerne et implique la société dans son ensemble. Il est inacceptable de laisser les éleveur et éleveuses en gérer seuls les conséquences !" s’insurge la Confédération paysanne dans un communiqué du 13 décembre 2022.
Le syndicat réagissait, le jour même, à la convocation d'un éleveur au tribunal de Nevers dans le cadre d'un conflit de voisinage portant notamment sur l’aboiement de ses chiens de protection et la présence de sonnailles dans son troupeau.
Situation paradoxale
Or, aboyer est l'un des rôles principaux des chiens de protection pour faire fuir les prédateurs. Patous ou autres bergers des Abruzzes constituent un pilier de la protection prônée par l'Administration, mais ils génèrent des conflits de plus en plus nombreux. "Des éleveurs et éleveuses se retrouvent ainsi face aux gendarmes, face à des maires qui refusent l'accès des chiens de protection aux parcelles communales, et poursuivis en justice", précise la Confédération paysanne.
Communiquer sur la présence des loups
Comme les loups gagnent du terrain en France, le syndicat estime que "la formation, la médiation et la communication sur les chiens de protection sont des outils indispensables qui doivent se développer et être réellement considérés ".
Il est également urgent que la présence des loups sur les territoires soit communiquée de manière plus visible afin que la société ait conscience des contraintes que cela enjoint, indique le syndicat.
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